EVILE annule sa venue, suite à un accident de l'un des zikos. Le groupe remplaçant ne sera pas là à Paris. L'horaire d'ouverture des portes reste la même et ZONARIA rallongera son set.
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Retrouvez un interview de Gildas, le frenchy de SATYRICON, en en cliquant ici
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Et voici la chronique de
The Age Of Nero, proposée par wasted pour VS-webzine :
De mémoire il ne me semble pas avoir lu beaucoup d'avis mitigés sur "Now, Diabolical", c'était plutôt du tout ou rien avec d'un côté les pour et de l'autre les contre, les deux clans se tirant la bourre à grand coup d'arguments choc sur l'ouverture d'esprit ou le non true-isme dudit album, indigne des géniteurs de "Nemesis Divina". L'avantage cette année, c'est que nos habituels true du cul sont plus préoccupés par le soi-disant discrédit qu'aurait jeté Gaahl sur son groupe après être sorti du placard, que par ce septième album de SATYRICON. Tout cela pour dire qu'en 2008, SATYRICON continue son petit bonhomme de chemin et ce sans se soucier des critiques des élites (rires) de la scène. Ayant adoré "Now, Diabolical", je suis le premier à cautionner la démarche entreprise par la bande à Satyr depuis "Volcano" mais j'avoue avoir été légèrement déconcerté lors des premières écoutes de "The Age Of Nero".
Ce qui m'a le plus choqué sur cet album, est que pour la première fois dans l'histoire de SATYRICON, il ne marque pas un tournant musical flagrant par rapport à son prédécesseur. Pire, le groupe semble s'être reposé sur ses lauriers en sortant à première vue ce qui aurait pu s'apparenter à des rushs de "Now, Diabolical". C'est vraiment ce que j'ai ressenti lorsque j'ai commencé à écouter "The Age Of Nero". Malgré cette impression de redite, aussi tôt terminé, aussi tôt réécouté. A l'instar de "Now, Diabolical", "The Age Of Nero" possède ce feeling oppressant qui m'avait envouté il y a deux ans. Il m'est difficile d'expliquer une telle addiction et c'est tout ce qui fait la force de ce metal sombre joué par SATYRICON.
On se sent forcé d'y replonger et immersion après immersion, on se rend compte que "The Age Of Nero" présente tout de même quelques différences par rapport à "Now, Diabolical". Les cuivres sont toujours présents mais utilisés différemment. Il faut, au premier abord, bien tendre l'oreille pour s'en rendre compte même si ces derniers sont bel et bien là, non plus pour accentuer une obscure mélodie mais pour renforcer le confinement et appuyer des basses déjà omniprésentes. Pour un peu que vous ayez un casque amplifiant naturellement les graves, certaines parties du titre "The Sign Of The Trident" risquent fort de vous comprimer les tympans. Je précise qu'il ne s'agit pas de saturation comme l'on peut entendre sur le dernier METALLICA, mais d'une véritable vague sonique à la fois limpide et écrasante.
Je soulignerai également l'incroyable jeu de jambes du père Frost. La double grosse caisse à fond les ballons et par-dessus une rythmique caisse claire/charley on ne peut plus apathique, le tout dans une symbiose parfaite. Et que dire de ces riffs entêtants pondus par Satyr himself. Ce duo n'a définitivement pas son pareil pour créer de véritables tubes et "Black Crow On A Tombstone" en est un bien bel exemple.
De l'efficacité à revendre, une prod en béton armé, "The Age Of Nero" est une réussite. Il est vrai que je pourrais le sanctionner de par la non prise de risque et ce fort sentiment de "Now, Diabolical II" qu'il dégage, mais je n'en ferai rien. Je prends mon pied à écouter cet album et je suis déjà impatient de voir le groupe le défendre sur scène
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